jeudi 31 janvier 2013

Tout le monde s'énerve sur le chômage... ou presque !

Je vous laisse découvrir le nouveau jouet de l'enseignement et de la recherche européen : http://www.umultirank.org/

Voilà vite fait  ce qui concentre mon attention .

"Firstly, and in contrast to existing global rankings, it is not confined to research; it takes into account different aspects and dimensions of the performance of higher education institutions: teaching and learning, research, knowledge transfer, international orientation and regional engagement. Secondly..."

Un seul mot de ma part... pas de classement sur le taux d'intégration des jeunes en entreprises. Voilà qui confirme que le Monde de l'enseignement supérieur européen ne considère pas tout aussi primordial que "transfert de connaissance" que nos enfants trouve un job...

Par contre, comme dans tout concours de "qui a la plus grosse" il est bien mieux que celui de Shangaï c'est sur... il est Européen !


Quand on parcours le rapport qui a généré cette invention on tombe sur 481 fois le mot "research" et 1 fois le mot ... "job" tout un programme !

mardi 29 janvier 2013

Fukushima


"THE EARTHQUAKE AND TSUNAMI of March 11, 2011 were natural disasters of a magnitude that shocked the entire world. Although triggered by these cataclysmic events, the subsequent accident at the Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant cannot be regarded as a natural disaster. It was a profoundly manmade disaster – that could and should have been foreseen and prevented. And its effects could have been mitigated by a more effective human response.

How could such an accident occur in Japan, a nation that takes such great pride in its global reputation for excellence in engineering and technology? This Commission believes the Japanese people – and the global community – deserve a full, honest and transparent answer to this question.

Our report catalogues a multitude of errors and willful negligence that left the Fukushima plant unprepared for the events of March 11. And it examines serious deficiencies in the response to the accident by TEPCO, regulators and the government.

For all the extensive detail it provides, what this report cannot fully convey – especially to a global audience – is the mindset that supported the negligence behind this disaster.

What must be admitted – very painfully – is that this was a disaster “Made in Japan.”
Its fundamental causes are to be found in the ingrained conventions of Japanese culture: our reflexive obedience; our reluctance to question authority; our devotion to ‘sticking with the program’; our groupism; and our insularity.

Had other Japanese been in the shoes of those who bear responsibility for this accident, the result may well have been the same.

Following the 1970s “oil shocks,” Japan accelerated the development of nuclear power in an effort to achieve national energy security. As such, it was embraced as a policy goal by government and business alike, and pursued with the same single-minded determination that drove Japan’s postwar economic miracle.

With such a powerful mandate, nuclear power became an unstoppable force, immune to scrutiny by civil society. Its regulation was entrusted to the same government bureaucracy responsible for its promotion. At a time when Japan’s self-confidence was soaring, a tightly knit elite with enormous financial resources had diminishing regard for anything ‘not invented here.’

This conceit was reinforced by the collective mindset of Japanese bureaucracy, by which the first duty of any individual bureaucrat is to defend the interests of his organization.

Carried to an extreme, this led bureaucrats to put organizational interests ahead of their paramount duty to protect public safety.

Only by grasping this mindset can one understand how Japan’s nuclear industry managed to avoid absorbing the critical lessons learned from Three Mile Island and Chernobyl; and how it became accepted practice to resist regulatory pressure and cover up small scale accidents.

It was this mindset that led to the disaster at the Fukushima Daiichi Nuclear Plant.

This report singles out numerous individuals and organizations for harsh criticism, but the goal is not—and should not be—to lay blame. The goal must be to learn from this disaster, and reflect deeply on its fundamental causes, in order to ensure that it is never repeated.

Many of the lessons relate to policies and procedures, but the most important is one upon which each and every Japanese citizen should reflect very deeply.

The consequences of negligence at Fukushima stand out as catastrophic, but the mindset that supported it can be found across Japan. In recognizing that fact, each of us should reflect on our responsibility as individuals in a democratic society.

As the first investigative commission to be empowered by the legislature and independent of the bureaucracy, we hope this initiative can contribute to the development of Japan’s civil society.

Above all, we have endeavored to produce a report that meets the highest standard of transparency. The people of Fukushima, the people of Japan and the global community deserve nothing less."

Kiyoshi Kurokawa - Chairman of the National Diet of Japan Fukushima Nuclear Accident Independent Investigation Commission

dimanche 13 janvier 2013

Codeurs : la joyeuse revanche des geeks


Ce titre vient d'un article du Monde écrit par Margherita Nasi et qui décrit une situation effectivement perturbante en France en 2012/13.

Je ne reviendrais que sur la partie autour du peu de considération de notre système académique sur la programmation et le code en général.

L'article est intéressant puisqu'il dit, et à juste titre, qu'il ni a aucune "Grande Ecole Française" de programmation, ce qui est vrai et en même temps relativement étonnant quand on sait que le diplôme phare de Berkeley et celui de "computer science"

Je suis tout à fait d'accord : Il ni a pas de Grande Ecole de Programmation en France

Bien entendu comme DGA d'EPITECH, on m'a interpellé en me disant de répondre.

Pour une raison obscure, je ne réponds que maintenant...

Alors pourquoi je suis certains qu'il ni a pas de Grande Ecole de Programmation ?

La France a réglementé la qualification de "Grande Ecole". Comment devenir une Grande Ecole ? En étant accepté par la Conférence des Grandes Ecoles elle-même composée des Grandes Ecoles et d'entreprises partenaires

Autant cela permet une forme de protection du terme qui permet d'éviter d'importants débordements, autant nous connaissons tous l'effet d'un corps qui s'auto-promeut.

Tout aussi clairement, on sait que la notion de "Grande Ecole" est liée à la notion de Science, soit à celle d'une réputation hors pair (voir les deux) forgée dans le temps.

La conférence des grandes écoles classe les écoles en trois catégories : les écoles de managers (HEC, ESSEC...), les écoles d'ingénieurs (Polytechnique, Centrale...) et autres (ENS, ENA...).

L'informatique étant une très jeune matière, aucune école ne s'est forgé une réputation dans le temps. On cherche le coté scientifique dans la programmation pour trouver une grande école.

Les écoles scientifiques de la Conférence, sont celles d'Ingénieurs. Plus que le terme de Grande Ecole, celui d'école d'Ingénieur est encore plus protégé (ce qui est une très bonne chose).

Une école d'ingénieur doit être certifiée par la CTI (Commission du Titre d'Ingénieur) toute puissante à délivrer la certification selon L'article L642.1 du code de l'éducation : "L'habilitation à délivrer le titre d'ingénieur diplômé est accordée par l'autorité administrative compétente après avis de la commission des titres d'ingénieurs."

Mais contrairement à la CGE qui apporte du sang neuf au travers de nombreuses entreprises, la CTI est composée de membres des écoles d'ingénieurs elles-mêmes à 75% (50% Ecoles, 25% anciens des écoles).

Les normes pour devenir école d'ingénieurs sont strictes. C'est un processus qui prends de longues années, et orienté dans sa très large majorité sur l'axe science et recherche.

Ce qu'il est important de retenir, c'est qu'il n'est possible d'être école d'ingénieur que si l’on est "scientifique".

La notion de science a été modifiée dans le temps. A l'époque de Descartes, la science regroupait les mathématiques, la philosophie et la physique.

Aujourd'hui où est la Philosophie ? En écrivant le terme sur le site internet de la CTI on n'en trouve pas trace. A la renaissance, il était normal que les artistes soient géomètres.

Or la programmation n'est pas une science, c'est un art.

C'est à ce titre que je rejoins les dires de Pierre Lévy, De la programmation considérée comme un des beaux-arts (La Découverte, 1992): Le "métier des informaticiens est d'agencer des architectures de signes, de composer l'environnement de communication et de pensée de groupes humains, on se refuse bizarrement à considérer que leur activité relève d'une compétence artistique et culturelle"

L'incontestable Professeur émérite Donald Knuth l'écrit dans son livre "The Art of Computer Programming" dont le titre ne laisse que peu de place à une quelconque interprétation scientifique de la programmation.

C'est ce que nous appliquons à EPITECH, puisque nous prenons de nombreux jeunes, issus de Bac non scientifiques et qui réussissent parfaitement dans la vie professionnelle de programmeur, sans compter que nous le faisons en ne dispensant aucun programme scientifique académique.

Par essence donc, la programmation n'est pas considérée comme une discipline scientifique, elle ne sera donc jamais "CTI" et ne pourra donc pas atteindre le statut de Grande Ecole, par la voie scientifique et ingénieur.

Autant la CTI ne saura jamais considérer qu'une école non scientifique fasse parti de ses membres, autant la CGE a su accepter dans les 22 membres qui forme la catégorie "autre" dont quelques écoles d'art : ENSAD, ENSBA, IFM, L'Ecole de Design ( la CGE est composée actuellement de 155 écoles d'ingénieurs et 44 de managers).

La programmation comme le décrit l'article du Monde est partout. Pire, nous sommes quelques-uns à penser que le monde est devenu programmation. En connaitre les arcanes, c'est s'armer au mieux pour le comprendre. Mais encore aujourd'hui, la programmation n'est pas considérée comme une grande discipline.

Cherchez un diplôme à la faculté Française avec le terme "Internet" dedans (et que les bobos du net n'essaient pas de m'expliquer la différence entre le NET et la programmation).

Quand une école de programmation aura-t-elle accès au terme de "Grande Ecole", pas de sitôt de mon point de vue !

vendredi 11 janvier 2013

Manifestation révolution et vote

Un ami m'a dit que je ne mettais plus à jour mes blogs. Ce qui est fondamentalement vrai. De toute façon c'est un peu Nihiliste, c'est prêcher des icônes vide.

Ce billet est autour de la manifestation de Dimanche contre le mariage pour tous. Nous venons d'en subir une, celle des taxis. Au delà du coté "spécialité Française", j'en reste affecté.

Je pense qu'aujourd'hui ce qui manque le plus en France c'est très clairement le troisième mot de notre devise : "Fraternité". Je ne sais comment le définir exactement mais ce que je perçois au travers du regard des journalistes qui tentent de dicter l'actualité (je reviendrais un jour sur ce sujet je pense), c'est qu'on est quand même en baston permanente. On ne parle plus, c'est l'affrontement, c'est la loi du plus fort, rien de commun et on s'étonne que la France aille mal. Prud'homme, syndicats.... tout pour se battre.

Ce dont on a besoin c'est de travailler ensemble. Ensemble ne sous entend pas selon le dicta d'autres. Par exemple l'industrie à Florange n'a pas de rapport avec l'informatique à Paris. Et pourtant nous avons le même code du travail ou presque. Incroyable, mais impossible d'adapter localement la situation .. .ensemble.

Je dit ça parce que je n'ai jamais été contre une négociation. Faire un truc intelligent à plusieurs, c'est plus compliqué que de faire un truc de crétin tout seul.

Et pour ça nous avons inventé le vote, expression ultime de la séparation. Qui n'a pas assisté à des réunions ou finalement ont dit : "on vote". Celui qui le demande finalement sur du résultat en sa faveur. Les autres, ou si un des membres de son équipe ne vote pas pour lui il devient dès lors ... l'opposition !

C'est bon ça comme terme non ? C'est un opposant. Alors on arrive dans un situation incroyable. Les uns contre les autres ! Une majorité imposant son dicta à une minorité qui elle même ne rêve que de reprendre le pouvoir, refusant avant même de commencer de discuter avec l'autre parti.

Tous le monde sait ou presque que j'ai très modestement participé à la campagne de Hollande en essayant d'aider pour le mieux l'actuelle ministre des PME et du Numérique.

J'ai essayé de la faire rencontrer des gens de Droite, influents dans le numérique, qui aujourd'hui ce lâchent tous les jours sur l'actuel gouvernement (et sur elle en particulier). Ils ont refusé de la rencontrer avant d'être dans l'opposition.

Or, pas de dialogue, pas de résultat... si ce n'est un affrontement stérile, dont se repaît la presse trop contente d'imaginer là une planche de salut.

Mais le seul résultat est un bruit de plus en plus insupportable ignoble au possible, un flux continuel d'informations de plus fort, de plus en plus rapide, impossible à analyser.

Maintenant, la presse reprends les sujets de Tweeter et autre Facebook, ça en deviens des affaires d'état, tous le monde s'agite, il faut une réponse... encore plus de bruit.

Pour les adultes, rien de bien grave, puisque nous savons trier. En créant ces filtres, les chiens qui aboient imaginent qu'en aboyant plus fort ils y arriveront casserons le barrière du silence, donc créent encore plus de bruit et donc plus plus de barrières... un effet Larsen !

On en arrive dans situation ubuesques, ou pour parler les gens crient, hurlent. Personne n'imagine les courriers que j'ai pu recevoir de parents d'EPITECH. Me traitant de Nazis, de Communiste, des frères qui veulent me casser la gueule... ? Surement en le faisant ils espèrent plus attirer mon attention ? Malheureusement quand on se fait traiter de Nazi par des personnes de 50 ans et plus, juives de surcroît, c'est difficile de ne pas réagir.

Seulement si on pense que l'adulte arrive plus ou moins à s'en sortir, quel impact sur notre jeunesse. Là mon bilan est très mitigé. La jeunesse c'est trouvé une solution face à ce phénomène, elle a quitté le monde. Elle ne le rejette pas (ne pas confondre), elle s'en est créé d'autres à coté. Et nous les informaticiens nous sommes en charge de donner les outils pour qu'elle puisse y vivre.

Alors voilà, samedi, la manifestation contre le mariage pour tous a lieu. Encore une fois une opposition entre les Français. Cet fois l'affrontement aura lieu dans la rue. Je ne suis pas étonné que les Catho aillent à l'affrontement. L'apocalypse selon saint Jean conseil, pour ramener le royaume de Dieu sur terre, de commencer par tout détruire. C'est ultra révolutionnaire. Ou du moins les révolutionnaires, sont dans la droite ligne. Mais en vrai tuer des gens, même pour le bien des autres...

Je ne sais même pas pourquoi il y a manifestation. C'est quand même une proposition que le candidat a mis dans son programme. Pas étonnant qu'elle arrive ? si ? Si surement puisque des milliers de Français vont aller manifester.

Mais l'élection a eu lieu en juin... 6 mois plus tard... patatra ! Le mieux c'est qu'en admettant que le gouvernement/élus ne fassent pas cette loi, on va dire quoi en 2012 ? Que Hollande a menti dans son programme de 2007 ?

Donc après cette ultime démonstration que l'élection est bien l'expression la plus pourris de notre démocratie, puisque la manifestation a lieu... on va en arriver où samedi ? à la dernière, cette hallucination : des gonzesses à poils se faisaient courser par des espèces de catho intégristes....

Es-ce que je vais aller à celle "Pour le Mariage Pour Tous" et donc moi aussi alimenter ce triste concert de gesticulations qui alimente (certes modestement) ce Larsen ? Si j'avais arrêté de mes blogs c'est aussi pour cette raison mais je viens de reprendre... la preuve.

En attendant, le seul est unique moyens pour les jeunes de s'extraire de ce flot insupportable est de travailler. Je souhaite faire travailler les jeunes, parce que le travail est la seul solution permettant de ne pas être sous le joug de ce qui est autour de vous et qui vous influence tous les jours. Vos parents, vos prof, votre camarades, votre curé...